"Le XIXème siècle, tout particulièrement en Bretagne, a vu s’épanouir, après des périodes d’assez grande homogénéité et souvent de grande simplicité, un riche foisonnement et une importante diversité dans les mises vestimentaires dans les campagnes, les bourgs et même les villes. Au début de ce XIXème siècle, et à partir de quelques types caractéristiques de vêtures et de coiffures, un très grand morcellement et une étonnante diversification vont s’opérer.
Les raisons sont de deux natures :
• sociales, par l’émergence de la classe bourgeoise et des paysans aisés, par le rôle prépondérant des artisans et des artisanes, par l’arrivée des petits fonctionnaires dans les bourgs…
• économiques et liées aux précédentes, par l’industrialisation, par l’amélioration voire même la création des moyens de transports et de communication.
On part de la province dans son entier, pour ensuite caractériser le grand terroir, puis les sous-terroirs et pour finalement arriver à la commune et à la paroisse.
Le XXème siècle va poursuivre cette immense marche en avant de la tradition vestimentaire jusqu’à son apogée puis sa décadence et, il faut bien le dire, jusqu’à sa disparition en cascade. C’est cette époque de notre culture vestimentaire dans les terroirs de haute et basse Bretagne, que nous avons retenue pour cette exposition.
Dans la tradition populaire du costume, le XIXème siècle est le siècle des étoffes ordinaires, quelquefois frustres, des coupes simples, mais aussi de la couleur. Par opposition, le XXème va être celui des étoffes nettement plus riches, de la broderie et diverses déclinaisons sophistiquées, mais aussi des nuances presque toujours sombres.
Pour en apprécier au moins leur richesse et leur diversité, nous avons choisi de vous faire découvrir, ou redécouvrir, les costumes de mariage. Le mariage constitue un moment exceptionnel et incomparable de la tradition vestimentaire surtout pour la jeune élue.
Les costumes présentés ici sont les derniers, ils feront ensuite place aux tenues dites civiles. D’ailleurs, nous le verrons, ce costume civil s’est déjà parfois substitué au traditionnel, seule la coiffe reste alors l’élément identitaire…
Auprès de ces tenues nuptiales, nous admirerons aussi celles des parents qui nous feront opérer un léger retour en arrière d’une vingtaine d’années pour un même lieu et prendre ainsi conscience que tradition est bien synonyme d’évolution.
Bonne promenade à travers le XXème siècle, avec la plus belle, passionnante et humaine illustration qui soit, celle de nos dernières modes vestimentaires."
Michel Guillerme, à l’origine de l’idée...
Fruit de trois ans de travail de Kendalc'h, de sa commission costumes et de ses permanents, elle est composée de :
A venir :
Ha tremen eus statud «den yaouank» da hini den deuet, ha degemer kargoù nevez a giriegezh ekonomikel ha sokiel. Dre zaou zen eo div familh en em stag, div c’hlad a fiñv, daou diegezh a didost an eil ouzh egile... Pelloc’h c’hoazh eo holl tud ar c’hornbro a zo e-barzh ar jeu gant an eured-se.
Da zeiz an eured eo pedet ar gerent, an amezeien, ar vignoned. Ar sonerien hag ar servijourien a gemer perzh ivez, d’un doare pe d’un all, d’al lid. He renabl hengounel komzet ha sonet dezhi he deus an eured. Ur plas pouezus he deus an dañs, stummoù resis dezhi hervez al lec’hioù, ne vez ket kavet e darvoudoù all.
Un deiziater resis a zo e ranker klotañ gantañ : ne zimezer ket da forzh peseurt mare ar bloaz. Arabat eo dimeziñ e-pad an Azvent hag ar C’horaiz, koulskoude e c’hallo ar person reiñ un dispeñs espar. War ar maez e vo miret diouzh dimeziñ e-pad al labourioù-bras, war an aod eo hervez ar mare pesketa.
Un arouez all d’al lidoù eured e Breizh a zo kementad ar c’hemer perzh enno : 200, 500 pe 1000 zoken, a zen pedet. Ur sin a anaoudigezh sokiel eo.
Eus al lec’hioù kejañ evit kavout e bried, reolennoù sokial o vountañ warno, eus an darempredoù betek ar profoù bihan... Un hir a hent a vo evit sevel ar c’houblad nevez. Dont a raio amzer ar prometerezh hag an dimeziadenn, ha goude-se erru deiz ken gortozet gouelioù an eured.
Les 120 modèles s'étaient laissés photographier en gros plan, sur un fond neutre puis devant un fond reconstitué comme un studio photo d'époque sur les conseils de Daniel et Réjane Labbé :
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